André Dupeyrat, ou l’épopée de la Mission française de Papouasie-6

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André Dupeyrat, ou l’épopée de la Mission française de Papouasie [ 6 / 31 ]

Il faut également citer sa participation aux activités du Centre international d’étude ethnographique de la Maison dans le Monde, dont le siège était installé aux Musées royaux d’art et d’histoire à Bruxelles, qui a publié de lui un mémoire sur la diversité de la maison papoue[1]. Dans l’ensemble, son information ethnographique n’est donc pas négligeable ; il connaissait par exemple les travaux du meilleur spécialiste des questions mélanésiennes, Bronislaw Malinowski, anthropologue des Trobriands[2] et auteur des Argonautes du Pacifique occidental (1932)[3]. À l’occasion, Dupeyrat ne dédaignait pas l’ethnologie comparée : il constate entre autres que les Fouyoughés croient en un être surnaturel nommé Tsidibé, qu’il estime comparable aux héros mythologiques de l’ancienne Grèce, et il mentionne à ce propos Hercule[4]
Il faut signaler que le Père Dupeyrat a également entretenu des relations avec la Belgique. Il a en effet adhéré à l’Union missionnaire des écrivains créée à Verviers par Armand Carabin[5], auteur d’une anthologie missionnaire qui a fait date[6].

[1] «L’étonnante diversité des styles de la maison papoue », Aspects de la Maison dans le Monde, Bruxelles, Centre international d’étude ethnographique de la Maison dans le monde, p. 38-79.
[2] Cité dans 21 ans chez les Papous, Paris, La Colombe, 1952, p. 47.

[3] Bronislaw Malinowski, Argonauts of the Western Pacific. An Account of Native Enterprise and Adventure in the Archipelagos of Melanesian New Guinea, London, G. Routledge and Sons, 1932 (trad. fr. Paris, Gallimard, 1963).
[4] 21 ans chez les Papous, op. cit., p. 46.
[5] Une carte d’A. Carabin sollicite l’adhésion de Dupeyrat, qui a répondu positivement (20 octobre 1961, MSC).
[6] Armand Carabin, Anthologie missionnaire, Namur, Grands Lacs, 1950. Présenté par Daniel-Rops, l’ouvrage comportait aussi bien des textes de Maurice Barrès (Enquête au pays du Levant, 1914) que du Père Régis-Évariste Huc, auteur de Souvenirs d’un voyage dans la Tartarie, le Thibet et la Chine, ou même du Gouverneur général du Congo Pierre Ryckmans, dont une série de nouvelles ont été publiées sous le titre Barabara (Bruxelles, Larcier, 1947).