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Présentation de la société
Les littératures de l'ere coloniale
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André Dupeyrat, ou l’épopée de la Mission française de Papouasie
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] Ici, Dupeyrat se trouve nettement en position de rupture par rapport aux directives contenues dans une Lettre pastorale du successeur de Boismenu, Mgr. André Émile-Jean Sorin, qui assuma la direction du vicariat apostolique de Port Moresby à partir de 1946. L’évêque était un fervent partisan de l’intégration de l’art indigène dans la liturgie locale : des objets furent d’ailleurs rassemblés en vue de l’exposition missionnaire qui se tint à Rome en 1950 à l’occasion de l’Année Sainte[1]. Le débat, en réalité, n’est pas mince puisqu’il concerne le cœur même de la relation liant l’anthropologie culturelle à la missiologie. Toute culture est une totalité organique, un ensemble homogène dont tous les éléments sont solidaires. Ou la cohérence de l’ensemble est trop forte pour permettre à la mission de réussir ou, au contraire, la mission réussit, mais introduit dans cette totalité structurée des éléments de perturbation menaçant le système. Une position strictement « ethnographique » viserait à privilégier le paradigme totalisant de l’intégration culturelle. Mais on peut concevoir également un paradigme de « bricolage ». Aucune culture n’est en effet jamais complètement isolée ; les cultures en conflit ne manquent pas de développer des stratégies de survie et des mécanismes de réajustement qui nourrissent l’inculturation, et, dans cette perspective, l’hybridation esthétique prend valeur en soi[2].
[1]
Georges Delbos, Cent ans chez les Papous,
op. cit., p. 340-341.
[2]
Voir Marc Spindler, « La parade des paradigmes : anthropologie culturelle
et missiologie », dans Sciences de la
mission et formation missionnaire au XXe siècle. Actes de la XIIe
session du CREDIC, Lyon-Bologne, 1992, p. 14-26.
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