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Littérature coloniale de l'ère coloniale au Maroc                         [4/10]
Guy Riéger
 
   Il faudrait citer ici un disciple du Père de Foucault, le Père Perigueyre qui s'est voulu berbère parmi les berbères, de 1928 à 1959. Plusieurs livres de M.Lafon, son successeur, I'ont fait connaître. X.Gall (1962) et H.Vincenot (1975) l'évoquent dans leurs oeuvres.
  Troisième figure enfin, celle d'un soldat, Henry de Bournazel. H. Bordeaux lui consacre une biographie en 1935, deux ans après sa mort, et J.D'Esme en rappelle le souvenir pour la jeunesse en 1942...              
Du côté marocain quelques personnalités ont également tenu une grande place dans I'imaginaire de l'ère coloniale. Les chefs berbères Moha ou Hammou et ses fils par exemple, dont F.Berger et M.Le glay a conté les exploits (et d'Autheville fait de sa Sâadia, la filie de ce chef...) ou El Hibba, fils de ce Ma el Aïnine qui sera, plus tard, cher à Le Clezio (Désert,1980). Mais celui qui a fait la plus forte impression, celui en tout cas qui a inspiré le plus grand nobre d'auteurs, est sans doute El Hadj Thami el Glaoui, pacha de Marrakech. Personnage haut en couleur en effet, qu'A.Chevrillon et les Tharaud avaient exalté dès 1920,et à qui C.Farrère emprunta des traits pour en faire un des protagonistes de son roman.Les dames en raffolaient: Alice-Louis Barthou admire en lui " une splendide créature", Colette  s'associe avec lui pour affaires, tandis que l'actrice Simone Berriau se laissera séduire par lui (elle avait interprété le rôle titre d' "Itto", le film que M.Epstein et P-B.Lévy ont tiré des oeuvres de Le Glay en 1934). Mais les officiers des Affaires indigènes s'indignent et en 1933, G.Babin, publie un factum d'une rare violence, Son Excellence, contre celui que F.Mauriac désignera plus tard dans son Bloc-notes comme " l'effrayant vieillard de Marrakech" (3 septembre 1955).
  On pourrait considérer comme une autre marque de la berbérophilie de l'époque le grand nombre d'oeuvres consacrées aux " fils de I'ombre", qu'il s'agisse de reportages comme ceux de P.Redan ou de P.Mille, ou d'oeuvres plus littéraires : les nouvelles de R. Euloge et de M.Le Glay, le roman d'Alcantara, Wonda des Chleuhs, publié par Charlot en 1943 et qui met en scène le colonel Justinard, ou encore la triologie romanesque de Marie Barrère-Affre, dont le premier volume, Timimmit ksourienne obtint en 1941 le Prix littéraire du Maroc.
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