fg  Retour  Accueil

Société internationale d'étude des littératures de l'ère coloniale

Lettre d'information n° 12

(juin  2010)

                                    

Chers amis

 

 

         Veuillez trouver ci-dessous :

 

1. le compte rendu de l’Assemblée générale du 25 mai 2010 qui s’est tenue à l’Université Paul-Valéry, Montpellier III.

 

2. le compte rendu par Jean Sévry du Congrès de Nice et de Montpellier, Les nouveaux mondes, un mythe fondateur des littératures de l’ère coloniale.

 

3. la table des Matières des prochains Cahiers (no 7), L’aventure coloniale.

 

4. une présentation de Guillaume Bridet, notre nouveau secrétaire général pour tout l’espace francophone.

 

Un courrier spécifique concernant la création prochaine d’un Bulletin de la SIELEC  vous sera bientôt envoyé. La responsabilité en est confiée à Roland Roudil et Gérard Chalaye qui, après une interruption due à une nomination Outre-mer, reprend ses activités dans notre Association.

 

Les adhérents à jour de leur cotisation recevront le Cahier No 7. Aucun livre, cette année, ne sera envoyé à d’anciens adhérents en retard de cotisation, pour une raison très simple : ce volume 7, très épais, va voir son coût de fabrication et d’envoi par fret aérien, de Pondicherry à Montpellier, très sensiblement augmenté. En prévision de ces dépenses, nous vous demanderons de bien vouloir vous tenir à jour de vos cotisations en cliquant sur le lien suivant

http://www.sielec.net/pages_site/adhesion

 

 

 

 

                                               Avec mes sentiments cordiaux

 

                                               Jean-François Durand (Montpellier III).

 

 

 

DOCUMENT 1 / Compte rendu de l’Assemblée générale du 25 mai



Bilan scientifique.

L’Assemblée s’est d’abord intéressée au bilan scientifique des deux années précédentes. La qualité des publications a été reconnue par tous. Les Cahiers n° 5 (396 pages) consacrés aux Ecrivains français d’Algérie devant la société coloniale (1900-1950) ont su aborder des problèmes sensibles : nombre d’articles apportent du nouveau, et explorent des thèmes peu étudiés. Le Livre II, Robert Randau et l’Afrique, sous la direction de Lucienne Martini étudie un auteur important, qui mérite à l’avenir de plus amples recherches.

Les Cahiers n° 6, Le désenchantement colonial (503 pages), réunissent les Actes du premier colloque organisé en partenariat entre Nice, Montpellier et la SIELEC. C’est un fort volume, aux angles d’approches très variés, comme toujours.

Si la qualité des ouvrages publiés n’est  pas en cause, des points faibles ont toutefois été signalés:

1. Nos livres se vendent mal, ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes aux éditions Kailash. La SIELEC doit être plus attentive à l’avenir à assurer son propre service de presse, à partir des nombreux contacts qu’elle a dans les milieux universitaires et savants. Il sera demandé aux adhérents de nous aider à le faire, en nous donnant les adresses des revues, Bulletins savants etc susceptibles de signaler les livres et de publier des recensions.

2. La qualité technique des Cahiers n° 6 laisse à désirer : un erreur grossière s’est glissée dans la table des Matières, et une coquille cocasse dans le titre de la tranche de couverture, sans oublier l’oubli de l’organigramme de l’Association. C’est beaucoup, et doit être absolument évité dans les prochains volumes.

Projets.

Les Cahiers n° 7, L’aventure coloniale, sont en cours de réalisation. le volume sera très substantiel, plus de 30 articles. Vous trouverez à la fin de ce compte rendu la Table des Matières, encore susceptible de légères modifications. Le livre sera publié à la fin de l’année, dans la mesure du possible, et au plus tard début 2011.

L’Assemblée générale a tenu à fixer d’ores et déjà un calendrier de travail jusqu’en 2014 dont voici les principales étapes:

2011: Ouvrage collectif, Cahiers n° 8, Kipling (dir. Richard Samin et Jean Sévry). Voir le détail de l’appel à contributions Cahiers_8_Kipling

2012: Publication des Cahiers n° 9 sur Les nouveaux Mondes, Actes du Colloque international de Nice et de Montpellier dont vous trouverez un rapide bilan établi par Jean Sévry à la fin de cette lettre. L’AG a opté d’autre part pour un Colloque international (Nice-Montpellier) sur le thème suivant : Le reportage  de presse en situation coloniale. Dès la prochaine rentrée, une première lettre de cadrage sera rédigée et diffusée.

2013: Dans le principe de l’alternance Colloque/ouvrage collectif, le projet d’un ouvrage sur la littérature française et l’Indochine (Cahiers n° 10) a été adopté. Christian Petr rédigera en octobre 2010 un premier appel à contributions qui vous sera adressé.

2014: Publication des Cahiers n° 11 (Le grand reportage) et organisation d’un Colloque international sur La fin des Empires dans les littératures de l’ère coloniale. Frédéric Mambenga se propose d’aborder aussi ce thème à Libreville, à une date qui reste à fixer, et en tout cas en étroite collaboration avec Nice et Montpellier. Il est possible que la partie « africaine »  de la rencontre se tienne dès 2012.

L’Assemblée a pris par ailleurs deux décisions concernant son organisation et son fonctionnement:

  • Guillaume Bridet (voir document 4) vient seconder Jean Sévry: il sera secrétaire général pour tout l’espace francophone, Jean Sévry étant, comme toujours, particulièrement chargé du secteur anglophone.

  • Un Comité de pilotage restreint est créé. Il engage les membres suivants de la SIELEC présents à l’Assemblée Générale: Guillaume Bridet, Jean-François Durand, Christian Petr, Roland Roudil, Jean-Marie Seillan, Jean Sévry. Il veillera à la conformité des textes reçus pour publication aux objectifs du Colloque. Il aura aussi pour tâche de choisir les contributions retenues pour les Colloques et les ouvrages collectifs. Il sera chargé de l’organisation réelle des activités de la Société, assurant à celle-ci une véritable direction collégiale, avec un partage des tâches qui renforcera son efficacité. Le Comité de pilotage sera bien sûr amené à s’élargir en fonction de l’implication future d’autres membres de l’Association. Anthony Mangeon, retenu à Barcelone, s’est provisoirement retiré des activités de la SIELEC, essentiellement à cause de la préparation (intensive) de sa prochaine HDR. Il rejoindra dès que possible le Comité de pilotage et la vice-présidence de l’Association.



DOCUMENT 2 / Compte-rendu du Congrès international de la SIELEC, «Les Nouveaux Mondes, un mythe fondateur des littératures de l’ère coloniale».

Université de Nice 10-11-12 mai – Université de Montpellier 26-27-28 mai 2010.

La première partie de notre congrès s’est déroulée à l’université de Nice-Sophia Antipolis, avec la collaboration de l’UFR Lettres, Arts & Sciences Humaines, du Centre Transdisciplinaire d’Epistémologie de la Littérature, et du groupe RIRRA 21 de Montpellier III. Maître d’œuvre: Jean Marie Seillan. Un total de dix-sept communications, d’une grande variété, puisqu’il y a été question de l’Asie, de cinéma cinghalais, des Antilles, de Mongo Béti, de saint-simonisme, de Delavignette et de la littérature des voyages.. L’éventail des problématiques de ces Nouveaux Mondes a donc été très largement ouvert. Le lundi 10 mai, nous avons traité de «Voir l’autre», le mardi 11 du «Regard du colon» suivi du «Regard du colonisé». Enfin, le mercredi 12, nous nous sommes penchés sur «Le regard de l’administration coloniale». Il y avait une assez forte participation de collègues de La Réunion. Les discussions sont allées bon train, souvent animées, et permettant à chacun de s’exprimer très librement.Tout cela s’est poursuivi pendant les repas et le pauses.

On a souvent débattu de la nature des publications de la SIELEC. Est-ce que nous n’aurions pas tendance à trop ouvrir le thème de nos congrès, ce qui peut donner lieu, avec quelques inconvénients, à des volumes trop abondants et dont la cohérence n’est pas toujours immédiatement perceptible? A quoi d’autres répondent que cela permet toutefois d’éviter l’écueil fréquent de publications de sociétés savantes: livres fermés, trop spécialisés, trop centrés sur leur problématique Il est également vrai que la thématique générale retenue par la SIELEC est nécessairement vaste, dans le temps comme dans l’espace, ce qui est bien apparu au travers de certaines communications ( F.Mambenga).

L’accueil auquel nous avons eu droit de la part de l’équipe de Nice a été des plus chaleureux, très efficace, et nous leur en sommes très reconnaissants.

La seconde partie s’est déroulée à Montpellier avec le soutien du Conseil Scientifique de l’université Paul Valéry, du Conseil Régional du Languedoc-Roussillon, du CERES de Tunis. Un total de vingt communications, en regrettant les défections bien involontaires de I.Marzouki et de D. Ranaivoson. Forte représentation du Maghreb, et plus particulièrement de la Tunisie. Ces interventions se répartissaient suivant plusieurs axes: «Au cœur du mythe» (mercredi 26 mai), «Le mythe soupçonné» (jeudi 27) et «Entre plusieurs mondes, l’invention d’un nouveau regard» (vendredi 28). On retrouve des aires de recherche qui ressemblent à celles abordées à Nice, mais on a également abordé le thème de l’orientalisme, les Antilles, le théâtre de Césaire , Zola ou Nizan, et le problème inévitable des clichés dans les littératures de l’ère coloniale. Ici aussi, les discussions ont été très animées.. Tout cela s’est déroulé dans la bonne humeur.

Ce qui est frappant, en dépit de la richesse et de la diversité des communications, c’est l’absence de travaux d’historiens, ce qui nous aurait certainement valu un autre type d’éclairage: la question sera à revoir. Par contre, tous les participants ont particulièrement apprécié l’intervention d’ethnologues, qu’il s’agisse, à Nice, de J.P.Jardel à propos de la littérature des Antilles, ou de P.Pandolfi, à Montpellier, sur l’image du Touareg dans l’Atlantide de P.Benoit. Je pense aussi que les interventions des anglicistes permettent de modifier sensiblement l’approche des problèmes, du fait des écarts culturels existant entre ces deux civilisations. Ainsi avons-nous tout intérêt à renforcer la dimension inter-disciplinaire au sein de la SIELEC.

Jean Sévry

DOCUMENT 3 / Table des matières des Cahiers n° 7: L’aventure coloniale

Avant-propos

En guise d’Introduction: Sylvain Venayre, L’ «aventure coloniale» entre littérature et histoire.

I. FIGURES D’EXPLORATEURS ET DE PIONNIERS

Odile Gannier,

Femmes de pionniers en voyage: des journaux presque oubliés.

Jean-François Zorn,

Le «Livingstone français». François Coillard (1834-1904), missionnaire protestant.

Frédéric Mambenga-Ylagou,

Paul Belloni Du Chaillu: explorateur des dynamiques socioculturelles dans la forêt équatoriale au XIXème siècle.

Janos Riesz,

James Bruce: Voyage en Nubie et en Abyssinie (1768-1773). Aventure intellectuelle ou drame passionnel.

Marie-Paule Ha,

Adventuring in an Age of Entrepreuneurial colonialism.

II. LES AVATARS DE L’AVENTURE COLONIALE

Jacques Chevrier,

Langueurs coloniales.

Roger Little,

Avatars de l’aventurier. Réflexions sur la fiction et la réalité à travers trois exemples de nature et d’époques différentes.

Rémy Casiglia

«I raro de noste mounde» (Aux frontières de notre monde). Les Conte de la mar e dis isclo, nouvelles coloniales en provençal de Louis Bayle (1949).

Dhana Underwood,

Chasseur de fortune et chasseur d’épices, l’aventure aux colonies.

Nivoelisoa Galibert,

Aux sources de l’«hybridité»: le citoyen Lescallier à Madagascar.

Gilbert Soubigou,

Conquête coloniale et modèle napoléonien : les empires éphémères des aventuriers-rois.

III. L’AVENTURE ET L’HISTOIRE COLONIALE.

Pierre Citti,

Empire et décadence (1880-1914).

Carminella Biondi,

La fin de l’aventure française en Louisiane.

Gérard Chalaye,

La littérature coloniale berbériste au Maroc (1914-1934): une aventure malgré tout?

Jean Sévry,

Afrique du Sud: l’aventure de la colonisation, un mythe fondateur? A propos du grand trek.

Norbert Dodille,

Le Bulletin de Madagascar, l’expédition de 1895 et la pacification de Gallieni: récit de la dernière aventure coloniale.

IV. AVENTURES AMBIGUËS

Jean-Claude Blachère,

Aventures ambiguës.

Françoise Genevray,

Les romans indiens de Louis Bromfield ou l’aventure en miettes.

Chantal Zabu,

La théorie «queer» à l’épreuve des textes coloniaux: le cas de My Kalulu de Henry Morton Stanley.

Farid Zahi,

La religion de l’autre: miroirs et paradoxes de l’aventure coloniale.

V. LITTERATURE, ESTHETIQUE, AVENTURE.

Michel Naumann,

L’aventure, l’amour, la mort et l’art dans La Lumière qui s’éteint de Rudyard Kipling.

Suzanne Lafont,

Le continent noir de l’imaginaire. L’Afrique de Céline dans L’Eglise et Voyage au bout de la nuit.

Jean-François Durand,

Ernest Psichari entre romantisme africain et réalisme colonial.

Gilbert Soubigou,

Itinéraires d’un «homme de lettres»: la trilogie exotique et coloniale de Francis de Croisset (La Féérie cingalaise, Nous avons fait un beau voyage et La Côte de Jade).

Denise Coussy,

Paradis

Jean Arrouye,

D’un pittoresque l’autre, le Maroc de Matisse.


VI. LES FORMES POPULAIRES DU RECIT D’AVENTURE.

Maria Chiara Gnocchi,

Le blanc, le noir et … l’autre. Stratégies discursives coloniales.

Jean-Marie Seillan,

Une «mythographie» de l’aventure coloniale: Le Monde noir de Marcel Barrière (1909).

Jean-Pierre Jardel,

L’idéologie coloniale dans le journal L’Illustration: le cas de la Nouvelle-Calédonie (1854-1924).

Matthieu Letourneux,

Du roman de découverte exotique au roman géopolitique d’espionnage: le roman d’aventures colonial dans les collections populaires de l’entre-deux-guerres.

DOCUMENT 3 / Pour faire connaissance avec notre nouveau secrétaire général, Guillaume Bridet (Paris XIII) 

g.bridet@free.fr

Après des études à l'Ecole Normale Supérieure de Fontenay-Saint-Cloud (1990) et une agrégation de Lettres modernes (1995), Guillaume Bridet a soutenu à Paris 8 une thèse sur l'écrivain Roger Caillois (2000) qui a paru aux éditions Champion en 2008 sous le titre Littérature et sciences humaines : autour de Roger Caillois. Il est actuellement et depuis trois ans Maître de conférences à l'Université Paris 13 (Villetaneuse).

Ses recherches et publications ont d'abord porté sur le surréalisme et ses alentours (Breton, Artaud, Leiris, Vailland, Caillois) puis sur d’autres auteurs du XXe siècle (Saint-John Perse, Cocteau, Drieu la Rochelle, Sartre), parfois très contemporains (Houllebecq, Angot).

Son approche théorique est nourrie par la psychanalyse, la sociologie de la littérature et les études postcoloniales. Il prépare actuellement une HDR consacrée à la présence de l’Orient (essentiellement l'Inde) dans la littérature française des années 1920. Il a participé tout récemment au colloque international: Les nouveaux mondes: un mythe fondateur de l’ère coloniale organisé au mois de mai à l’université de Montpellier par la SIELEC, avec une communication intitulée  «L’orientalisme désorienté: l’Orient dans la littérature française des années 1920».

Guillaume Bridet a codirigé deux ouvrages directement liés aux activités de la SIELEC ou qui rejoignent ses centres d'intérêt :

  • Véronique Bonnet, Guillaume Bridet, Yolaine Parisot (dir.), Itinéraires. Littérature, textes, cultures, 2009/2, «Caraïbe et océan Indien. Questions d’histoire », L’Harmattan, 197 p.

  • Guillaume Bridet, Sarga Moussa, Christian Petr (dir.), L’Usage de l’Inde dans les littératures française et européenne (xviiie-xxe siècles), Actes du colloque international organisé par l’ENS Lettres & Sciences Humaines, LIRE/CNRS et l’université d’Avignon (Lyon, 2-4 juin 2005), Paris-Pondichéry, Kailash, coll. Cahiers de la SIELEC, 2006, 421p.

Divers articles également, entre autres :

  • « Les avant-gardes françaises de l’entre-deux-guerres face aux civilisations extra-occidentales», dans Xavier Garnier, Anne Tomiche (dir.), Itinéraires. Littérature, textes, cultures, 2009/3, «Modernités occidentales et extra-occidentales », L’Harmattan, 2009, p.57-74.

  • « Nicolas Bouvier contre les charognards de l’écriture », dans Hedi Kaddour (dir.), Littérature et saveur. Explications de texte et commentaires offerts à Jean Goldzink, Paris, Editions Le Manuscrit, coll. L’esprit des lettres, 2009, p. 67-74.

  • «Des illusions de l’ethnologie à la rigueur poétique: Caillois, Lévi-Strauss et Saint-John Perse», Saint-John Perse(1942-1960): une poétique pour l’âge nucléaire, Actes du colloque organisé par les universités de Paris iii et Paris iv (Paris, 23-24 janvier 2004), Textes réunis et présentés par Henriette Levillain et Mireille Sacotte, Paris, Klincksieck, 2005, p.137-158.

                    




fg  Retour  Actualités