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J.M.Coetze et la littérature européenne. Ecrire contre la barbarie
JEAN- PAUL ENGELIBERT (
sous la direction de )
J.M. Coetzee et la littérature européenne. Ecrire contre la barbarie
Presses universitaires de Rennes
Collection "Interférences"
203 p., 15 euros

ISBN 978-2-7535-0485-1
Jean-Paul Engélibert, qui a dirigé cet ouvrage, est maître de conférences à l’uni­versité de Poitiers
où il enseigne la littérature générale et comparée.

     Auteur majeur des lettres anglaises depuis une trentaine d’années, désormais traduit et commenté dans le monde entier, J. M. Coetzee est encore peu étudié en France et souvent perçu à travers le filtre post-colonial. Or, le romancier sud-africain est aussi un lecteur assidu des plus grands écrivains européens de l’Antiquité au XXe siècle. Depuis ses débuts, il entretient un dialogue constant avec ses prédécesseurs. Les douze essais de ce volume cernent les contours de cet intertexte qui se développe de Terres de crépuscule à L’Homme ralenti et l’analysent. Virgile, Defoe, Dostoïevski, Kafka, Beckett apparaissent comme les interlocuteurs les plus importants, derrière lesquels se profilent Nietzsche, Rilke, T. S. Eliot et bien d’autres : poètes, romanciers, autobiographes, philosophes. L’intérêt proprement critique du repérage de ces sources est évident. Mais, s’agissant d’un auteur qui a vécu la plus grande partie de sa vie sous l’apartheid, le travail critique même oblige à s’interroger sur les rapports de la littérature et de l’histoire. À leur carrefour se situe le classique : l’ensemble des oeuvres humaines que J. M. Coetzee définit comme ce qui survit à la barbarie parce qu’hommes et femmes ne peuvent s’en passer à aucun prix. Sous l’apartheid et dans la nouvelle Afrique du Sud, il afirme la nécessité du classique et celle d’une littérature qui, tendue elle-même vers un devenir-classique, transmette ses pouvoirs éthiques et politiques.

TABLE DES MATIERES

I. Les classiques et le monde   
I. « Donner une voix aux morts » L’antiquité classique dans l’œuvre de J. M. Coetzee, par Adrian Kempton
II. « Une provision de cailloux à disposer en figures » Échos de la Trilogie de Samuel Beckett dans Au coeur de ce pays de J. M. Coetzee, par Lucie Campos
III. Les formes du texte et l’impossible lecture dans En attendant les barbares, par Martine Yvernault
IV. « Vous n’avez donc pas lu Newton ? » : La réponse de Coetzee à Nietzsche ou comment s’y prendre pour mettre un univers en place, par Alena Dvorakova

II - Réécrire et trahir
V. « Comme un chien ». Coetzee et Kafka, par Catherine Coquio
VI. Ecce animot. Coetzee, Kafka, Rilke et les animaux dénaturés, par Florent Gabaude
VII. En attendant les fantômes : Foe et Le Maître de Pétersbourg, par Raphaëlle Guidée
VIII Byron, Stavroguine, Lurie : comique et gravité dans Disgrâce, par Patrick Hayes

III - La question de l’art
IX. Le choix de Susan dans Foe : questions de filiation et d’affiliation, par Nathalie Martinière
X. L’artiste en jeune homme : une autrefiction ? Scènes de la vie d’un jeune garçon et Vers l’âge d’homme, par Eloïze Brezault
XI. « C’est donc ça l’art ». La figure de l’artiste dans les écrits postapartheid de J.M. Coetzee, par Derek Attridge

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