L'activité critique de la période 1960-1970 est marquée par
deux tendances notables : l’approche structuraliste des textes ; l’approche
sémiotique et l’analyse de discours, qui se proposent de démonter les
implications idéologiques des textes.
C’est dans cette
perspective, qu’il faut situer un certain nombre de travaux importants
consacrés au discours de l'Occident sur l'Afrique et notamment à la littérature
coloniale. Parmi eux, on retiendra ceux de Roger Mercier, Léon Fanoudh-Siefer,
Martine Astier-Loufti, Léon-François Hoffmann, Jacques Leenhardt, Ada
Martinkus-Zemp. A quoi, on peut ajouter des travaux davantage centrés sur la
question de la langue et du lexique : Simone Delesalle et Lucette Valensi,
Gérard Leclerc, Serge Daget, Louis-Jean Calvet. Ainsi que toute la remise en
question du discours de l’anthropologie occidentale (“L’anthropologie est
fille de l’impérialisme”) développée en particulier par Foucault, Copans,
Jaulin.
Ces travaux, qui
se situent dans le contexte des débuts de la décolonisation, ont permis en
particulier de mettre en évidence une certain nombre de caractéristiques
essentielles propres à la littérature coloniale :